Wednesday, July 30, 2014

堀越 二郎

Dr. Jiro Horikoshi (堀越 二郎 Horikoshi Jirō?, 22 June 1903 – 11 January 1982) was the chief engineer of many Japanese fighterdesigns of World War II, including the Mitsubishi A6M Zero fighter.

Despite Mitsubishi's close ties to the Japanese military establishment and his direct participation in the nation's buildup towards the Second World War, Horikoshi was strongly opposed to what he regarded as a futile war. Excerpts from his personal diary during the final year of the war were published in 1956 and made his position clear:
When we awoke on the morning of December 8, 1941, we found ourselves — without any foreknowledge — to be embroiled in war...Since then, the majority of us who had truly understood the awesome industrial strength of the United States never really believed that Japan would win this war. We were convinced that surely our government had in mind some diplomatic measures which would bring the conflict to a halt before the situation became catastrophic for Japan. But now, bereft of any strong government move to seek a diplomatic way out, we are being driven to doom. Japan is being destroyed. I cannot do [anything] other but to blame the military hierarchy and the blind politicians in power for dragging Japan into this hellish cauldron of defeat.[2]
On 7 December 1944, a powerful earthquake in the Tokai region forced Mitsubishi to halt aircraft production at its plant in Ohimachi, Nagoya. An air raid made by B-29s on the Mitsubishi Engine Works in Daiko-cho, Nagoya a week later caused extensive damage to the works and a severe setback in production. Horikoshi, who had been at a conference in Tokyo with Imperial Navy officers to discuss the newReppu fighter, returned to Nagoya on the 17th, in time to experience another air raid on the Mitsubishi factories the next day. As a result of the air raid, the company evacuated its machinery and engineers to the suburbs of eastern Nagoya. Horikoshi and the Engineering Department were rehoused in a school building which had been requisitioned. Exhausted and overworked, Horikoshi fell ill with pleurisy on 25 December and remained bedridden through early April. During this time, he recorded in detail the horrors of the increasing air raids on Tokyo and Nagoya, including the devastating Operation Meetinghouse Tokyo incendiary raid of 9-10 March. A massive air raid on Nagoya the following night, with B-29s hurling "tens of thousands of incendiary bombs," destroyed most of the largely wooden city. On 12 March, Horikoshi sent most of his family, including his elderly mother, children and brother-in-law, to his home village near Takasaki to be safe from the bombings, though his wife remained with him in Nagoya.
The Wind Rises (風立ちぬ Kaze Tachinu?) is a 2013 Japanese animated historical drama film written and directed by Hayao Miyazaki, and is animated by Studio Ghibli. It was the final film directed by Miyazaki before his retirement in September 2013.[5] The film is a fictionalized biography of Jiro Horikoshi (1903–1982), designer of the Mitsubishi A5M and its successor, the Mitsubishi A6M Zero; both aircraft were used by the Empire of Japan during World War II. The film is adapted from Miyazaki's manga of the same name, which was in turn loosely based on the 1937 short story The Wind Has Risen by Tatsuo Hori.[6]

The Wind Has Risen (風立ちぬ - Kaze Tachinu)is a Japanese novel by Hori Tatsuo, written between 1936-37. It is set in a tuberculosis sanitarium in Nagano, Japan. The plot follows the condition of the female character's illness. It was originally serialised in Kaizō.
The title is a quote from Paul Valéry's poem "Le Cimetière marin".[1]
Three films have been produced based on the story. Most recently, Hayao Miyazaki's 2013 film, Kaze Tachinu, is loosely based on the novel.
 

Le cimetière marin

Le cimetière marin

Paul Valéry


Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencee
O récompense après une pensée
Qu'un long regard sur le calme des dieux!
Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d'imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir!
Quand sur l'abîme un soleil se repose,
Ouvrages purs d'une éternelle cause,
Le temps scintille et le songe est savoir.

Stable trésor, temple simple à Minerve,
Masse de calme, et visible réserve,
Eau sourcilleuse, Oeil qui gardes en toi
Tant de sommeil sous une voile de flamme,
O mon silence! . . . Édifice dans l'ame,
Mais comble d'or aux mille tuiles, Toit!

Temple du Temps, qu'un seul soupir résume,
À ce point pur je monte et m'accoutume,
Tout entouré de mon regard marin;
Et comme aux dieux mon offrande suprême,
La scintillation sereine sème
Sur l'altitude un dédain souverain.

Comme le fruit se fond en jouissance,
Comme en délice il change son absence
Dans une bouche où sa forme se meurt,
Je hume ici ma future fumée,
Et le ciel chante à l'âme consumée
Le changement des rives en rumeur.

Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change!
Après tant d'orgueil, après tant d'étrange
Oisiveté, mais pleine de pouvoir,
Je m'abandonne à ce brillant espace,
Sur les maisons des morts mon ombre passe
Qui m'apprivoise à son frêle mouvoir.

L'âme exposée aux torches du solstice,
Je te soutiens, admirable justice
De la lumière aux armes sans pitié!
Je te tends pure à ta place première,
Regarde-toi! . . . Mais rendre la lumière
Suppose d'ombre une morne moitié.

O pour moi seul, à moi seul, en moi-même,
Auprès d'un coeur, aux sources du poème,
Entre le vide et l'événement pur,
J'attends l'écho de ma grandeur interne,
Amère, sombre, et sonore citerne,
Sonnant dans l'âme un creux toujours futur!

Sais-tu, fausse captive des feuillages,
Golfe mangeur de ces maigres grillages,
Sur mes yeux clos, secrets éblouissants,
Quel corps me traîne à sa fin paresseuse,
Quel front l'attire à cette terre osseuse?
Une étincelle y pense à mes absents.

Fermé, sacré, plein d'un feu sans matière,
Fragment terrestre offert à la lumière,
Ce lieu me plaît, dominé de flambeaux,
Composé d'or, de pierre et d'arbres sombres,
Où tant de marbre est tremblant sur tant d'ombres;
La mer fidèle y dort sur mes tombeaux!

Chienne splendide, écarte l'idolâtre!
Quand solitaire au sourire de pâtre,
Je pais longtemps, moutons mystérieux,
Le blanc troupeau de mes tranquilles tombes,
Éloignes-en les prudentes colombes,
Les songes vains, les anges curieux!

Ici venu, l'avenir est paresse.
L'insecte net gratte la sécheresse;
Tout est brûlé, défait, reçu dans l'air
A je ne sais quelle sévère essence . . .
La vie est vaste, étant ivre d'absence,
Et l'amertume est douce, et l'esprit clair.

Les morts cachés sont bien dans cette terre
Qui les réchauffe et sèche leur mystère.
Midi là-haut, Midi sans mouvement
En soi se pense et convient à soi-même
Tête complète et parfait diadème,
Je suis en toi le secret changement.

Tu n'as que moi pour contenir tes craintes!
Mes repentirs, mes doutes, mes contraintes
Sont le défaut de ton grand diamant! . . .
Mais dans leur nuit toute lourde de marbres,
Un peuple vague aux racines des arbres
A pris déjà ton parti lentement.

Ils ont fondu dans une absence épaisse,
L'argile rouge a bu la blanche espèce,
Le don de vivre a passé dans les fleurs!
Où sont des morts les phrases familières,
L'art personnel, les âmes singulières?
La larve file où se formaient les pleurs.

Les cris aigus des filles chatouillées,
Les yeux, les dents, les paupières mouillées,
Le sein charmant qui joue avec le feu,
Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent,
Les derniers dons, les doigts qui les défendent,
Tout va sous terre et rentre dans le jeu!

Et vous, grande âme, espérez-vous un songe
Qui n'aura plus ces couleurs de mensonge
Qu'aux yeux de chair l'onde et l'or font ici?
Chanterez-vous quand serez vaporeuse?
Allez! Tout fuit! Ma présence est poreuse,
La sainte impatience meurt aussi!

Maigre immortalité noire et dorée,
Consolatrice affreusement laurée,
Qui de la mort fais un sein maternel,
Le beau mensonge et la pieuse ruse!
Qui ne connaît, et qui ne les refuse,
Ce crâne vide et ce rire éternel!

Pères profonds, têtes inhabitées,
Qui sous le poids de tant de pelletées,
Êtes la terre et confondez nos pas,
Le vrai rongeur, le ver irréfutable
N'est point pour vous qui dormez sous la table,
Il vit de vie, il ne me quitte pas!

Amour, peut-être, ou de moi-même haine?
Sa dent secrète est de moi si prochaine
Que tous les noms lui peuvent convenir!
Qu'importe! Il voit, il veut, il songe, il touche!
Ma chair lui plaît, et jusque sur ma couche,
À ce vivant je vis d'appartenir!

Zénon! Cruel Zénon! Zénon d'Êlée!
M'as-tu percé de cette flèche ailée
Qui vibre, vole, et qui ne vole pas!
Le son m'enfante et la flèche me tue!
Ah! le soleil . . . Quelle ombre de tortue
Pour l'âme, Achille immobile à grands pas!

Non, non! . . . Debout! Dans l'ère successive!
Brisez, mon corps, cette forme pensive!
Buvez, mon sein, la naissance du vent!
Une fraîcheur, de la mer exhalée,
Me rend mon âme . . . O puissance salée!
Courons à l'onde en rejaillir vivant.

Oui! grande mer de delires douée,
Peau de panthère et chlamyde trouée,
De mille et mille idoles du soleil,
Hydre absolue, ivre de ta chair bleue,
Qui te remords l'étincelante queue
Dans un tumulte au silence pareil

Le vent se lève! . . . il faut tenter de vivre!
L'air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs!
Envolez-vous, pages tout éblouies!
Rompez, vagues! Rompez d'eaux rejouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs!